Émile Ernest HACQUARD 1841-1895

Mariage et enfants

• Marié avec Joséphine RÉGNIER 1847-ca 1867, dont deux enfants :
  • Marie Joséphine 1865-1931
  • Amable Émile 1866-1948

26 juin 1841	–	Naissance Aillevillers-et-Lyaumont,70320,Haute-Saône,Bourgogne-Franche-Comté,FRANCE,
		AD70 Haute-Saône en ligne, acte 72, page 29/71.
15 juillet 1857	–	Témoin de naissance de Joseph Alexis SCHNEIDER 1857-1902
1864	–	Union libre avec Joséphine RÉGNIER 1847-ca 1867
		Ils ne ne sont jamais mariés, ils ont vécu en union libre. Elle est décédée vers 1866 ou 1867, ses 2 enfants étaient très jeunes. Lui, a reconnu et adopté légalement ses 2 enfants en 1894 (arrêt de la Cour d'appel de Nancy).
23 février 1865		Naissance d’une fille Marie Joséphine Jeanne HACQUARD 1865-1931
1866	–	Profession Bône,,,,ALGÉRIE,
		Il est ingénieur civil, diplômé des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne. http://clio.ish-lyon.cnrs.fr/patrons/AC000008725/AC000008725Doc1951.pdf
29 juillet 1866		Naissance d’un fils Amable Émile HACQUARD 1866-1948
vers 1867	–	Décès de l’épouseJoséphine RÉGNIER 1847-ca 1867 (peut-être 20 ans)
1872	–	Résidence Nancy,54000,Meurthe-et-Moselle,Lorraine,FRANCE,
		en 1872, il est dans l'annuaire de Nancy.
31 mai 1894	–	Résidence Nancy,54000,Meurthe-et-Moselle,Lorraine,FRANCE,7 bis rue Pichon (son domicile)
26 septembre 1895	–	Décès Nancy,54000,Meurthe-et-Moselle,Lorraine,FRANCE,7 bis rue Pichon (son domicile)
		Témoins : Amable Émile HACQUARD 1866-1948 et Joseph Alexis SCHNEIDER 1857-1902. Amable Émile HACQUARD, négociant, domicilié à Nancy, fils adoptif du défunt.29 Joseph SCHNEIDER, domicilié à Nancy, gendre du défunt.38 AM Nancy, archives numérisées en ligne, acte 1957, page 92/205. Célibataire Nécrologie Société des anciens élèves des Écoles d'Arts et Métiers, bulletin administratif n° 1, janvier 1896, p. 71 à 74.\xa0http://clio.ish-lyon.cnrs.fr/patrons/AC000008725/AC000008725Doc1951.pdf HACQUARD ------------------ Châlons 1856-1859 ---------------------------- Hacquard (Émile-Ernest) est né à Aillevillers (Haute-Saône) le 26 juin 1841. Jusqu'à l'âge de quinze ans, il a suivi les cours de l'école communale avec leçons particulières que son père, homme intelligent et laborieux lui fit donner. En 1856, à Vesoul, sur trente-six candidats, il fut admis premier de son département à l'École des Arts et Métiers de Châlons-sur-Marne, d'où il sortit dans les premiers rangs en 1859. À sa sortie de l'école, il entra aux houillères de Ronchamps, où, pour des appointements des plus modestes, il dut fournir une somme de travail considérable. Il appartenait à tous les services ; tantôt dessinateur, le lendemain tourneur ou ajusteur, quelquefois contremaître. Son séjour aux houillères fut pénible, mais il en garda toujours un excellent souvenir, et se plaisait à rappeler ses débuts dans la vie industrielle. En 1860, nous le trouvons dessinateur à l'entreprise des conduites d'eau de la Ville de Paris ; puis, en 1861, dessinateur au Comité d'artillerie pour le Ministère de la Guerre, à la manufacture d'armes de Saint-Thomas--d'Aquin. Ensuite, dessinateur de la maison Claparède, à Saint-Denis, situation qu'il a occupée, à la grande satisfaction de ses chefs, jusqu'en 1865, époque à laquelle il devint chef des travaux de la même maison pour la construction d'un pont sur la Seine à Thomery, et un autre pont sur la Saône à Uchizy, près de Tournus (Saône et Loire). D'une grande hardiesse, quoique très prudent, il se fait remarquer dans la bonne et rapide exécution des travaux qu'il dirige et gagne de plus en plus la confiance de ses patrons, qui l'envoient, de 1866 à 1869, en Algérie, pour représenter leur maison et s'occuper plus spécialement du montage et de la mise en marche d'un matériel très important pour la construction du port de Bône. de 1869 à 1875, M. Hacquard a été le directeur fondé de pouvoirs d'une grande entreprise en Autriche pour la construction de deux grands ponts sur le Danube et deux autres ponts sur l'Elbe, en Bohême. Les hautes capacités de notre regretté Camarade se sont particulièrement fait remarquer de 1875 à 1878, alors qu'il était, lui, ingénieur français, entrepreneur-constructeur des grands ponts Albert pour la ville de Dresde et du non moins grand pont de Riesa pour le Ministère saxon. La grande activité, l'intelligence dont il fit preuve dans l'exécution de ces remarquables travaux, lui valurent la décoration de première classe de l'ordre d'Albert, roi de Saxe. Cette distinction honorifique a été la seconde accordée à un Français, et cela à une époque où nos relations avec nos voisins n'étaient pas des meilleures. M. Hacquard fut un ingénieur de mérite et de conceptions heureuses ; on peut hardiment le compter parmi les Français qui, par leurs travaux et la dignité de leur vie, ont porté haut à l'Étranger le drapeau des Écoles d'Arts et Métiers. Il s'occupa spécialement de fondations et notamment de celles relatives aux piles des ponts. En 1876, il publia sur ces sujets un mémoire des plus intéressants dans le Bulletin technologique dfe notre Société. En 1878, il obtient : 1° une médaille d'or de la Société des Ingénieurs civils pour ses nombreux travaux pendant sa laborieuse carrière (Travaux imprimés et publiés pour la plupart) ; 2° une médaille d'argent à l'Exposition universelle de Paris pour ses applications si fécondes sur l'air comprimé. Après un tel passé, tout de labeur, d'honneur et de probité, M. Hacquard s'est retiré à Nancy, où il voulait désormais vivre avec ses deux enfants qu'il affectionnait et qui avaient été privés de leur mère dès le plus jeune âge. Il n'entendait cependant pas rester inactif et voulut consacrer aux Anciens Élèves les loisirs qu'il avait si bien gagnés. Il fut donc l'un des principaux fondateurs du groupe de Meurthe-et-Moselle, qu'il présida jusqu'en 1894, à la grande satisfaction de tous les Camarades de la région, qui l'aimaient et dont il sera toujours très regretté. Son attachement pour nos Écoles était un véritable culte, et son dévouement aux intérêts de la Société, dont il faisait partie depuis 1860, était très apprécié. Toujours des plus assidus à toutes nos réunions, jamais il ne marchanda son zèle, sacrifiant tous ses instants avec une activité incessante à ses fonctions de Président de la commission régionale de Meurthe-et-Moselle. Quoique d'une constitution robuste, la mort cruelle l'a enlevé, à l'affection des siens et à la nôtre, le 26 septembre 1895, après une courte maladie. Les obsèques eurent lieu le 28 septembre ; une grande partie des Camarades habitant Nancy y assistaient ; ceux de la banlieue, prévenus tardivement, n'ont pu se joindre à nous. Puissent les regrets dont je suis l'interprète et nos témoignages de douloureuse sympathie adoucir la profonde douleur de ceux qui lui furent chers ! CH. MASSON (Châlons 1880-1883) Secrétaire de la Commission régionale.